… Aime la famille Redzepi, un nouveau livre, et retour sur le petit geste #10, cuisiner les déchets
Quand Laetitia m’a dit « C’est Nadine Levy Redzepi qui anime l’atelier », je me suis dit, ah tiens, c’est drôle; elle a le même nom de famille que le Grand Chef du Nord… C’est en lisant la préface de son livre, quelques minutes avant qu’elle n’arrive à l’atelier, que j’ai compris. Elle est l’épouse de René.
Et elle vient faire la promotion de son livre « Downtown, deliciousless at home », sorti il y a 2 ans, et lancé ces jours-ci en France sous le nom « Savourer, le plaisir de cuisiner ». Elle est arrivée avec ses godillots noirs cloutés, son pantalon skin noir, son pull toujours noir et un tee-shirt blanc qui dépasse. Grande blonde aux yeux évidemment bleus, elle est bien rock’n roll et elle m’a plu instantanément.
Le cours accueillant 6 personnes, et Nadine ayant choisi une recette simple, nous avons eu le temps de papauter. C’est ainsi que j’ai compris qu’une fois encore, un Grand Chef à la renommée mondiale, ne serait pas qui il est sans le soutien d’une épouse à l’esprit sain dans un corps sain. Sans prétention et pleine d’entrain, Nadine nous explique comment elle gère son mari à l’agenda complexe, ses 3 enfants, son métier (elle travaille au restaurant de son mari) et, désormais sa vie d’auteur culinaire. Cette WonderWoman danoise sait aussi bien prioriser son équilibre personnel que donner toute la place et la bienveillance à ceux qui l’entourent.
Je l’écoute parler. Elle explique son astuce pour recevoir ses amis sans passer des heures en cuisine avant leur arrivée : « j’achète les ingrédients. J’étale tout en cuisine. Je débouche une bonne bouteille et je prépare le repas avec mes amis en partageant l’apéritif. » Elle explique aussi comment parfaitement saisir les viandes, sa passion pour le jaune d’oeuf, sa goût pour le bon transmis par ses parents.
La Petite Madame qui assure la cuisine du quotidien d’un des plus Grands Chefs du monde sait de quoi elle parle. Que ce soit techniques culinaires ou clés pour créer un plat gourmand, la cuisine n’a aucun secret pour Elle, et elle les partage dans son joli livre.
Seul bémol au tableau… Les déchets… Satanés déchets… De son plat, je récupère les cotes de kale. Comme je vais dîner le lendemain chez Maman, je pourrai toujours les glisser dans la soupe traditionnelle. Quand Maman découvre mes cotes de chou, elle s’exclame « Des asperges du pauvre! J’adore ça!! » puis m’explique que, quand elle était petite, l’asperge était un légume rare et luxueux. Alors les familles moins aisées se préparaient des cotes de chou en lieu et place de ces asperges.
C’est ainsi que j’ai tout simplement cuit mes cotes de kale à la vapeur (7 minutes à l’autocuiseur), et nous les avons savourées telles que avec une vinaigrette. Parfait!
Asperges du pauvre, en haut, et cotes de brocoli en bas
Nadine sur Instagram @nadinelevyredzepi
Le livre de Nadine chez Deborah, La Librairie Gourmande
Le restaurant d’un des plus grands Chef du monde noma.dk