… Aime trouver le paradis sur terre et la soupe aux orties
Je l’avoue. Paris, je ne peux plus… pourtant je l’aime cette ville qui, à mes yeux, est la plus belle du Monde. A chaque voyage, le retour me fait avoir cette pensée : c’est quand-même beau ici… Ses immeubles, qu’ils soient haussmaniens ou contemporains, ses marchés et ses rues commerçantes, ses innombrables troquets et restaurants, ses épiceries fines ou exotiques, ses monuments dont cette Madame Eiffel qui scintille de milles loupiotes toutes les heures après la nuit tombée… Ville de l’amour sans aucun doute.
Mais à Paris, il y a les parisiens! Que je trouve de plus en plus sans-gêne, mal élevés et bruyants. A croire qu’autrui ne les préoccupe guère plus que le cours du maquereau le soir de la Saint-Sylvestre. Je suis lassée de re-trier derriere mes voisins, de me faire klaxonner par un malotru qui me double par la droite, de devoir supplier mes voisins de faire moins de bruit pour que je puisse dormir, de perdre mon sang-froid face à un tag moche sur la porte de l’immeuble quand ce n’est pas dans le hall… Je ne peux plus respirer l’air pollué ni me battre avec cette poussière noire sortie tout droit des pots d’échappement… Je vais bientôt mettre mon genou dans la paire de noisettes du mec qui rentre dans la rame avant que ceux qui la quittent n’aient eu le temps de sortir… Je meurs d’envie de dire 2 ou 3 choses à ces consommaddicts passifs qui gavent les magasins tous les samedis – Consommation quand tu nous tiens… bref, je craque et je m’en vais!!!
Où? Chez moi, au paradis.
Vendée / Marais / zone « Natura 2000 » 🙂
(photo iphone)
Une petite bourrine typique, de la taille du CookCoon mais perdue au milieu de 4 hectares de paix et de verdures. Rien de plus. Rien de moins.
Pour le moment, je suis bloquée dans cette faille spatiotemporelle bien calée entre la promesse de vente et la signature qui arrivera fin août. Cet été 2018 va me paraitre bien long. Ceci dit, les actuels propriétaires étant des gens adorables, ils m’ont laissé profiter de mon futur havre de paix quelques jours…
Etang devant la maison
(photo iphone)
Autour de la maison, du végétale sauvage et indompté dont ces brassées d’orties qui longent les étiers. Depuis le temps que j’avais cette soupe en tête, le moment est venu et parfait.
Soupe aux orties
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 15 minutes ; Autocuiseur
Difficulté : simple comme une soupe aux épinards, sauf que là, les coquines sont urticantes
Pour 6 personnes
Ingrédients :
- une paire de gants type gants de bricolage ou gants de jardinage (pas trop épais quand-même)
- 150 g de feuilles d’orties
- 500 g de pommes de terre
- 1 gros oignon
- 3 gousses d’ail (ou plus si vous aimez)
- 90 cl d’eau (ou de bouillon)
- 6 càs de crème double
- 1 cac de sucre
- huile de tournesol ou beurre (beurre pour moi)
- fleur de sel de Noirmoutier, poivre du moulin
Avec les gants, effeuillez les orties que vous avez cueillies et plongez-les dans un bain d’eau avec un peu de vinaigre (disons 1 verre pour une bassine). Laissez tremper quelques minutes au cas où il y ait des petits insectes. Rincez puis égouttez.
Pelez les pommes de terre et coupez en morceaux.
Pelez et hachez « grosso morço » ail et oignon.
Chauffez un peu de beurre (ou d’huile) dans votre autocuiseur (Cookeo pour moi). Y ajouter le sucre, l’ail et l’oignon. Cuisez jusqu’à une légère caramélisation.
Ajoutez les feuilles d’orties et cuisez comme des épinards, pour les faire tomber (bref, mélangez de temps en temps et cuisez jusqu’à ce qu’elles aient réduit de volume).
Ajoutez pommes de terre en cubes, eau, sel et poivre.
Fermez l’autocuiseur et faites cuire 10 minutes.
Dépressurisez, ouvrez, mixez finement.
Répartissez dans les bols ou assiettes creuses, ajoutez une belle cuillère de crème et hop! Savourez!
Soupe aux orties
(Photo Iphone)
Pour la cueillette, ne faites pas le héros ou l’héroïne, mettez des gants ! Sinon vous allez vous faire très mal. Il faut aussi un pantalon, des chaussettes montantes et de bonnes chaussures. Du côté des bras, vous choisirez un tee-shirt à manches longues et ferez en sorte qu’il n’y ait aucun bout de peau visible entre les gants et les manches. Les orties sont filoutes et se glissent partout, croyez-moi.
Ce qui est conseillé et que je n’ai pas fait :
- choisir uniquement des pousses : moi j’ai pris aussi des grandes tiges avec des grosses feuilles / par contre, il est vrai que les fleurs engendrent des petites billes casse-pied à retirer lors du nettoyage… Ceci dit, il est vrai aussi que je cuis à l’autocuiseur qui a une belle tendance à briser les grosses fibres.
- laisser tremper quelques secondes uniquement : certains disent que ça fait oxyder les feuilles. J’ai laissé tremper au moins 10 minutes dans l’eau au vinaigre et les feuilles sont restées belles.
Juste pour le plaisir des yeux
(Photo Iphone)
Et une dernière…
Un coucher de soleil, une soupe et au lit!
(Photo Iphone)