… Aime cuisiner vite, bon et écolo – Petit geste #5 : la cuisson à l’autocuiseur
L’autocuiseur, cet appareil de cuisson magique, inventé en France et plus connu sous le nom de « cocotte-minute », est étrangement un peu passé de mode alors qu’il n’a jamais autant répondu aux préoccupations actuelles. Alors comme je suis devenue une écolo engagée, et que l’autocuiseur est mon mode de cuisson préféré, je vais vous en parler et vous en re-parler et vous en re-re-parler et après encore 😉 (J’ai même créé une catégorie de billets, dédiée sur mon blog).
Quelques autocuiseurs présentés à la porte ouverte Humain-Responsable début octobre dernier
Les préoccupations actuelles :
Manger sain :
- Ce n’est pas un scoop, les jeunes d’aujourd’hui ne savent plus cuisiner. Quand ils deviennent parents, c’est la panique, car ils veulent nourrir sainement leur descendance mais n’ont pas le temps. L’autocuiseur répond à cette préoccupation en réduisant au moins de moitié le temps de cuisson (pour un boeuf bourguignon, vous passerez même de 4 h à 1 h !). Il devient alors rapide de faire maison.
- Pour ce qui est des nutriments, les études ont montré que la destruction des vitamines et autres, est équivalente à celle qui se produit lors d’une cuisson à la vapeur. En effet, cette destruction est liée au couple « temps / température ». Or, à l’autocuiseur, la température de cuisson est autour de 115/118°C avec un temps de cuisson nettement raccourcie.
- L’inox est un matériau dit inerte, c’est à dire qu’il ne transmets pas de particules malsaines aux ingrédients cuisinés.
Côté écologie :
- L’autocuiseur est le mode de cuisson qui utilise le moins d’énergie pour 2 raisons : d’une part, le temps de cuisson est divisé par 2. D’autre part, on baisse le feu pour maintenir juste ce qu’il faut de chauffe et de pression : Moins longtemps + moins fort = moins d’énergie – CQFD
- L’autocuiseur est le mode de cuisson qui nécessite le moins d’eau : la cuisson en enceinte étanche et sous pression, permet de n’avoir aucune perte de bouillon qui partirait en vapeur (ou en tous cas très peu au moment de la dépressurisation). Et si vous utilisez le panier vapeur, alors la quantité d »eau nécessaire à la cuisson est très inférieure à celle nécessaire pour une cuisson dans un cuit-vapeur.
- En choisissant un autocuiseur en inox et fabriqué en France, vous êtes sur un produit à l’empreinte Carbone réduite. De plus, l’inox est une matière inusable. Enfin, si vous réussissiez à définitivement « flinguer » votre autocuiseur, alors l’inox est recyclable – A nous de faire en sorte que les industriels recyclent cet inox ou la cuve de votre vieil autocuiseur.
Grosse cerise sur le gâteau, côté économie :
- Qui dit moins d’énergie et moins d’eau dit économie.
- De plus, si vous persistez à manger beaucoup de viande alors vous pourrez vous rabattre sur les pièces dites de 3ème catégorie (les pièces « pauvres » du boeuf par exemple). Elles coûtent moins cher à l’achat, et seront cuisinées facilement et avec succès à l’autocuiseur.
- Si au contraire vous avez envie de manger moins de viande, et de remplacer cette part de votre alimentation par des légumineuses, l’autocuiseur sera votre précieux allier.
- Pour ce qui est des légumes, la cuisson sous pression tend à assouplir fortement les peaux de légumes qui peuvent alors être cuisinés sans être épluchés (sous réserve qu’ils soient bio bien entendu). Pour mémoire, lorsqu’on épluche une carotte ou des pommes de terre, on peut perdre jusqu’à 10% de matières (sans parler du problème des déchets).
Pourpier blanchi, mis en pot et stérilisé à l’autocuiseur
Si vous avez renoué avec le plaisir des bocaux de nos Grands-Mères et avez pour habitude de préparer et stériliser, par exemple, vos coulis de tomate pour l’hiver, sachez qu’une stérilisation à l’autocuiseur est là aussi source de beaucoup d’économie et d’un gros gain de temps. A noter que la stérilisation est nettement préférable à la surgélation : un bocal se conserve des mois à température ambiante (plutôt dans une pièce fraîche tout de même), alors qu’un produit surgelé se conserve environ 3 mois et nécessite un congélateur branché H24, 7 jours sur 7 et affreusement énergivore.
Ce sont tous ces sujets que nous avons abordés le lundi de la porte ouverte, avec les Chefs Guillaume Foucault, Mathieu Moity et Maxime Laurenson, qui entoure chaleureusement Marie-Pierre, l’adorable Mme Cocotte-Minute du Groupe SEB (Cocorico!) qui nous a fait l’honneur de sa présence ce jour-là.
talidec
22 mars 2020 @ 3:47 pm
La cuisson à l’autocuiseur détruit beaucoup de nutriments. Je vous conseille de vous renseigner sur la cuisson à la vapeur douce avec le vitaliseur de Marion, conçu par Marion Kaplan. Vous pouvez le trouver sur le site de Nature et Vitalité.
Stéphanie BITEAU
22 mars 2020 @ 9:03 pm
Bonsoir, Je vois que vous profitez de l’occasion pour placer votre produit… Chère Madame, d’où tenez-vous votre information « La cuisson à l’autocuiseur détruit beaucoup de nutriments » ? Qui vous a affirmé cela?… Les commerciaux de Nature et Vitalité?… Qu’est-ce qui expliquerait cela?… La pression?… Pouvez-vous étayer votre affirmation?… De mon côté, étant experte culinaire (indépendante), et particulièrement sur ce domaine, j’ai eu accès à des études faites par des laboratoires tout aussi indépendants, études qui prouvent que les vitamines et nutriments sont détruits par le couple temps/température. Ainsi, lorsque que vous cuisez à la vapeur au sein de l’autocuiseur, comme le temps de cuisson de cuisson est nettement inférieur à une cuisson vapeur classique ou au vitaliseur (qui n’est autre qu’un couscoussier…), alors la quantité de nutriments restants après cuisson est équivalente… Donc, non, vraiment, le vitaliseur n’est pas prêt de rentrer dans ma cuisine, d’autant qu’il a pour moi le goût d’un joli montage marketing… Bien à vous, et #RestezChezVous 🙂
Alphonse
29 mars 2020 @ 9:19 am
Bonjour, mon gros souci avec l’autocuiseur, c’est : comment savoir quand c’est cuit ? Comment ne pas l’arrêter trop tôt ou, au contraire, découvrir à l’ouverture qu’on a fait une bouillie ? Merci pour vos conseils 🙂
Stéphanie BITEAU
29 mars 2020 @ 11:33 am
Bonjour, et merci pour votre question :)… Il y a plusieurs façon de garder le contrôle sur la cuisson… Déjà, il y a des sites où vous trouverez des tableau de temps de cuisson indicatif. Il y a aussi l’application « smart & tasty » (nom nul, je vous l’accorde), qui est l’application du Groupe SEB dédié à l’autocuiseur… Vous pouvez aussi faire vos propres essais, en partant toujours d’un temps inférieur à celui que vous pré-sentez ; commencez par quelques minutes et relancez la cuisson si ça manque de cuisson. Vous pouvez aussi utiliser le principe de l’inertie (expliqué sur ce blog), afin de réduire le risque de sur-cuisson (car on finit la cuisson sans chauffer mais en laissant la chaleur chargée dans l’autocuiseur finir la cuisson en douceur)… Pour ma part, je fais des essais, je me fais un cahier. Et si je ne sais pas quel temps choisir, je regarde ce qui est indiqué sur internet et je fais une moyenne… Après il faut savoir que le temps de cuisson d’une pomme de terre, ou d’une carotte, dépend beaucoup de la saison, et de l’âge du légume… J’espère vous avoir aidé un peu 🙂 Bien chaleureusement !
Alphonse
29 mars 2020 @ 9:54 pm
Merci beaucoup Oui, vos recommandations sont utiles.
C’est donc bien par essais-erreurs qu’il faut apprendre à dompter l’autocuiseur (ou les légumes qu’on y piège !), c’est contrariant quand on a l’habitude de surveiller de près les cuissons, mais il est vrai que le gain de temps et d’énergie en vaut la peine.
Effectivement, je termine généralement la cuisson loin du feu, profitant de la chaleur accumulée et laissant la pression redescendre lentement. Je vais tenter ouverture plus rapide pour vérification — comme ça les pois chiches que je veux faire en plat ou en salade finiront peut-être moins souvent en houmous
Stéphanie BITEAU
30 mars 2020 @ 1:14 pm
Pour les pois chiche, je conseille de les tremper la veille. Puis de les cuire 13 min. Si je sais qu’ils vont être re-cuits ensuite dans un plat, alors je réduis d’autant le temps de cuisson 🙂 … Pourtant c’est délicieux un hummus !
Alphonse
31 mars 2020 @ 10:10 pm
Ah merci beaucoup Stéphanie, effectivement 13 minutes pour les pois chiches c’est beaucoup beaucoup moins qu’à la casserole (après le même trempage), j’ai dû faire des cuissons vraiment trop longues à la cocotte-minute (genre 30 min, me souviens plus) avant d’abandonner, je comprends mieux, l’indication est précieuse merci 🙂
Et j’adore le hummus, mais parfois j’ai envie de faire autre chose avec les pois chiches 😎
Vous raconterai ma prochaine expérience à 13 minutes !
Bon appétit,
Stéphanie BITEAU
1 avril 2020 @ 8:23 am
Vous me voyez ravie et en attente de votre retour d’expérience sur les pois chiche !