… Aime les animaux, même si elle n’est pas vegan, et les respecter jusqu’à leur fin de vie
S’il y a un thème qui me tient à coeur, c’est celui-ci…
Comme vous le savez, je ne suis pas végétalienne ni végétarienne. Egoïstement, j’aime trop le fromage pour être le premier, et, culturellement, je suis contre la destruction du métier d’éleveur. Etre carnivore n’est pas être contre-nature et manger des protéines animales fait partie de notre ADN. Ce qui fait aussi partie de ce que nous sommes en tant qu’être humain, c’est la sensibilité, l’empathie ou encore les émotions. Alors je ne sais pas pour vous, mais moi, quand je double un camion sur la route, rempli de volailles empilées, ou de cochons qui tentent désespérément de trouver de l’air en glissant leur groin entre les barreaux qui les enferment dans la benne, ça me vrille le coeur. Je ne me sens pas très à l’aise. Je ne peux pas non plus ignorer les nombreuses images d’animaux tués dans des conditions désastreuses ni manger une viande issue de telles pratiques.
Alors je suis devenue flexitarienne. Autrement dit, dans mon quotidien je suis végétarienne (Je vous ai dit : j’aime trop le fromage!). Et, de temps en temps, parce que des amis m’invitent à un barbecue, ou parce qu’un beau filet de volaille de Challans est au menu du restaurant, alors je redeviens carnivore, car je sais que l’animal en question a été élevé selon mes valeurs, avec respect et même amour. Il n’y a qu’à aller dans les fermes, sur le terrain, pour comprendre qu’un.e éleveur.se n’est pas un directeur.trice d’usine à viande mais avant tout, un amoureux de la nature. Il faut être stupide pour croire qu’un jeune se lance aujourd’hui dans ce métier difficile et non rémunérateur si ce n’est avant tout par amour des animaux.
… sauf que, dans tout le soin qu’un éleveur (« .se »… ok, bon, vous m’avez compris… casse-b***e cet inclusif…) porte à ses bêtes, il y a un maillon faible, un maillon énorme et manquant qui traumatise toute la chaîne : le moment de la mise à mort. Et pourquoi? Parce que, actuellement, la seule option offerte à cet éleveur, c’est de devoir taper sur le cul de ses vaches pour les forcer à monter dans un camion qu’elles ne connaissent pas puis de les regarder s’en aller. Cet éleveur il sait; il sait l’entassement dans le camion, les secousses du trimbalo, la queue morbide à attendre le matador, et il croise les doigts pour que son animal ne subisse pas d’autres violences, voire même ne s’égare dans un circuit à la traçabilité parfois douteuse. Il est temps de donner à l’éleveur, et à ses animaux, le droit d’être ensemble et chez eux jusqu’à la fin de vie.
C’est pour ces raisons que 150 éleveurs de ma région se sont regroupés et ont lancé une action pour permettre l’Abattage des Animaux sur leur Lieu de Vie. Ils ont créé une association AALvie dont le site est ici : www.aalvie.com. Et ça, C’EST VRAIMENT IMPORTANT. C’est important pour tout le monde ! Pour l’éleveur et ses animaux bien entendu, mais aussi pour vous, Consommateurs, et pour plein de raisons! Déjà, basiquement, vous aimez la bonne viande non? Croyez-moi : la viande d’un animal qui finit sans stress est bien meilleure que celle d’un animal traumatisé et tendu au moment de la mise à mort. De plus, les animaux, vous les aimez non? Vous aussi avez en tête les images « in-regardables » de l’association L214. et l’idée de manger le steak d’une vache saignée alors que l’étourdissement n’a pas fonctionné ne vous emballe pas.
Lucie Maritaud (ferme du Pailla, la Barre-de-Monts) / Ludivine Cosson (ferme du Querruy Sellier, Notre-Dame-De-Monts), membre du CA de l’association
Je suis contente que cette initiative se déroule à proximité de chez moi. Elle me permet d’être – modestement – présente pour aider. Ceci dit, de près ou de loin, j’ai pu, et vous pouvez aider en contribuant financièrement à leur levée de fonds ; le lien ici : Miimosa AALVie. Vous pouvez ne donner qu’un euro si vous voulez. Ou même rien, mais déjà, vous pouvez parler de ce sujet autour de vous et sensibiliser vos proches, liker la page Facebook, et leur envoyer un message de soutien.
J’ai pu aussi mettre mon appareil photo à leur service, spontanément, en allant faire un reportage comme je les aime, sur un événement comme je les aime encore plus! Mais ça, ce sera pour le prochain billet !