… Aime l’Alchimie en cuisine – Coing confit trop joli

J’aime bien ces petites perles culinaires cachées et sur lesquelles vous tombez par hasard… Toujours dans ma série veggie/vegan & Autocuiseur, je surfe cette fois-ci sur le fruit… Je suis tombée sur cette petite chose toute bête et qui m’a enchantée ! Merci Lugar do Olhar Feliz pour le tuyau.

Coing confit joli joli

Pour 4 personnes
Préparation : 10 minutes (et encore, si tu es lent)
Cuisson : 30 minutes ; autocuiseur (ou cookeo, encore mieux)

• 1 coing (environ 300 gr de chair)
• 200 gr de sucre (j’ai réduit la quantité par rapport à Feliz)
• 80 gr d’eau

Peler le coing, épépiner, couper en gros morceaux (si coing bio, même pas besoin de peler).
Placer les 3 ingrédients dans l’autocuiseur. Mélanger pour que le sucre soit bien mouillé (sinon risque de brûlage lors de la montée en pression).
Fermer l’autocuiseur, cuire 30 minutes à partir du chant de la soupape.

C’est là que l’alchimie opère… Avant :

Après :

Dépressuriser, ouvrir, et s’émerveiller ; en 30 minutes, les morceaux de fruit sont devenus des diamants roses confits encore riches du goût du fruit, alors que le sucre s’est imprégné du jus du même fruit pour devenir un sirop parfumé tout fou et à l’aspect magnifique. On dirait littéralement un miel de coing! … Et encore, je l’ai joué simple. On imagine facilement qu’un tiers de gousse de vanille grattée, ou quelques lamelles de gingembre, ou encore un peu de cannelle, pourrait venir twister cette merveille…
Bien entendu, vous pouvez faire beaucoup plus de fruits en une seule cuisson…

Il ne reste qu’à placer les fruits confits et leur sirop dans un pot pour en profiter ici ou là. Moi j’aime les déguster sur un bon yaourt additionné de flocons de céréales.

Profitons de ce billet pour faire un rappel sur l’art et la manière de cuire dans un autocuiseur, car je rencontre encore trop de gens qui ne savent pas tout à fait comment cela fonctionne :

Après avoir placé tous les ingrédients dans votre AC (acronyme d’autocuiseur), vous fermez bien le couvercle.
Ensuite vous placez sur une source de chaleur élevée (peut-être pas au max pour ne pas brûler, mais il faut tout de même mettre la gomme).
Arrive rapidement le moment où votre soupape chante et où le jet de vapeur se fait intense ; là vous baissez le feu (pas au minimum mais juste ce qu’il faut pour entretenir une petite échappée de vapeur et pour maintenir la pression). Et vous mettez le chrono en route. Le temps de cuisson indiqué pour une recette en AC, est TOUJOURS le temps de cuisson sous pression – si l’auteur de la recette a bien fait son job.
Quand le temps est écoulé, vous éteignez le feu et dépressurisez (en vous méfiant car si la recette est mal calibrée, ou si c’est une de vos créations que vous testez pour la première fois, alors il peut y avoir des projections par la soupape. Dans ce cas, refermez celle-ci, et attendez que la pression redescende – ou passez votre AC sous l’eau froide pour accélérer les choses).
C’est cuit!

Si vous voulez faire plus simple, offrez-vous un cookeo qui gèrera cette cuisson tout seul. A noter que le cookeo a une limite (une seule). Il va systématiquement dépressuriser en fin de cuisson. Or, pour certaines préparations, il est parfois malin de monter en pression, cuire quelques minutes puis stopper la chauffe sans dépressuriser. La cuisson va se finir tout doucement grâce à la pression et à la chaleur résiduelle, et le résultat peut être incroyable (c’est le principe du Nutricook pour ceux qui connaissent).

Il est important de savoir que, dans un AC, il faut proscrire le lait (qu’il soit de vache ou végétal) car comme quand vous le cuisez en casserole, il monte et inévitablement, génère des projections. Evitez aussi le miel qui peut avoir le même effet… Et certains fruits aussi (ça dépend de la maturité). Personnellement, pour ne pas prendre de risque, je cuis maintenant mes fruits en AC mais dans le panier-vapeur, même pour une compote. Et le résultat est top (je ne rajoute pas de sucre).

Si vous n’avez pas d’AC chez vous alors filez vite vous en achetez un ! Fleuron des inventions culinaires françaises, il est aussi à mon sens l’ustensile le plus « facilitateur » de notre quotidien. Veillez à prendre la marque SEB qui est l’inventeur et toujours le leader – les AC SEB sont fabriqués à Selongey – Cocorico !