… Aime rentrer à la maison – Quique Dacosta, Dénia & Valencia
Cela fait maintenant 6 ans que je gravis les 3 marches d’accès au Quique Dacosta Restaurante avec la même émotion…
Bien sûr il y a l’immense plaisir de les retrouver tous, devenus amis. Quique, Didier… Embrasser chacun. Ola Andrea que tal? … Demander des nouvelles des enfants… José, Giovanni, Capo… Observer ce qui a changé. Et se laisser tendrement gronder parce que je ne suis pas venue depuis trop longtemps… Juanfra, dondé estas??…
Bien sûr il y a le plaisir anticipé du grand moment de dégustation à venir sans aucun doute.
Mais cette fois-ci il y a surtout le plaisir de partager l’épicentre de mon Univers Gastronomique avec 5 amis, certains déjà initiés et d’autres encore vierges (sans aucune connotation… Private Joke de la Rédaction)…
Pour le déjeuner de réouverture de la saison 2016, 5 fous m’ont fait confiance et ont accepté ce voyage déraisonnable de 2 jours seulement pour un moment aussi fou de 6 heures à table. 5 fous dont je sucerai les émotions comme un vampire suce le sang de ses victimes anesthésiées par la grâce. Vraiment. Se nourrir du bonheur des autres. Et confirmer la Grandeur de la maison par la cohésion qu’elle impose à notre petit groupe uni à jamais par les silences profonds, les éclats de rire et le partage de nos émotions.
Jamais je n’oublierai ce moment où, dans la même volonté d’arrêter le temps, les 6 convives ont posé leur cuillère après leur première bouchée de la neige de tomate… Chut… Ne bouge pas… Nous n’osons plus avancer. De toutes nos forces, stopper la progression dans la dégustation de cette claque. La Claque. La Grande. L’Intense… Le silence imposé par le bonheur qui te rattrape… Seulement rompu par les mots de Marie « j’ai envie de pleurer »… Je crois que je lui ai pris la main…
Jamais je n’oublierai la difficulté que nous avons eu à nous séparer après cette journée, pour aller nous coucher. La séparation allait rompre le charme et nous ramener à la réalité, en jetant déjà un voile d’oubli sur ce qui venait de se passer… Cela s’est-il vraiment passé?…
Amandier en fleurs et gamba roja – le printemps à Dénia
Concrètement dans l’assiette, c’est encore le constat de la perfection qui s’impose. Pourtant ils ont humblement demandé de leur remonter tout – absolument tout! – ce qui nous plairait un peu moins. Nous avons cherché. Mais non, rien. Rien de rien ne fut ne serait-ce qu’ « un peu moins » que le reste. Comme toujours le festival a débuté dès les premiers amuse qui accompagnent les bulles apéritives. Comme d’habitude s’en est suivi en enchainement de surprises, de jeux de textures, d’équilibre sur le fil et de goûts servis dans une scénographie culinaire les rendant chacun plus fou et précieux. L’amande devient l’Amande. L’olive est Olive sans l’être. La truffe est discrète et la tomate sublime. Et comme à chaque visite, il est impossible de s’extraire des bras des sofas pour repartir vers la vraie vie… Arrachement.
Alors pour ne pas rentrer trop vite, nous ferons un détour par la version populaire de la grandeur de Quique, le temps d’un déjeuner au MercatBar, judicieusement glissé entre la remontée vers l’aéroport et l’heure du décollage 😉
Et là encore, il faut se rendre à l’évidence. Chez Dacosta, ils savent recevoir et vous obliger à admettre que le meilleur est là. Même si le style est débridé et décomplexé, même si manger avec les doigts est une religion et si le pornfood est le mot qui vous vient à l’esprit à chaque bouchée, la recherche vers l’excellence est également omniprésente. Entre autres, nous nous en sommes encore mis « plein la gueule » en dévorant le meilleur des meilleurs hamburgers du monde. Le pain, à lui seul, a dû demander des heures de réflexion pour atteindre ce duo moelleux & croustillant obtenu par une double cuisson (vapeur puis convection). Dedans, un porc confit des heures et cuisiné à la mode coréenne avec le chou rouge qui croque et les oignons caramélisés qui « gourmandisent » le tout. Ce déjeuner à lui seul aurait suffi à justifier le déplacement. C’est vous dire !
Quique Dacosta Restaurante
MercatBar
Toutes les photos de ce déjeuner fou entre amis aussi fous sur Facebook
Sandrine
15 février 2016 @ 1:02 pm
Je me suis promise un jour d’y aller.
Et chacun des billets que tu fais sur sa cuisine me rappele mon lointain repas au Mercatbar. Un grand souvenir.
A mais pourquoi c’est si loin l’Espagne, ah mais pourquoi je n’ai pas assez de temps
Bises
Stéphanie
18 février 2016 @ 10:58 pm
Sandrine!! Ce n’est pas loin l’Espagne!! Partir en Province ou là-bas pour un week-end, c’est idem! Allez allez!! hop hop hop 😉