… Aime Christophe, et faire l’enfant !!
Christophe Aribert
J’adore Christophe. Mais vraiment …….. Je réfléchis à trouver la raison. Enfin je veux dire : il y a mille raisons d’adorer Christophe. Sauf que les raisons qui font que je l’adore ne sont pas celles qui font que j’adore Alex ou Loïc ou Geoff’ ou… … Qu’y a-t-il de si particulier chez ce Chef… Bah rien en fait. Rien de particulier chez Chef Christophe Aribert. Peut-être parce que, comme je l’écrivais la première fois, Christophe n’est pas cuisinier, il EST cuisinier. Comme il est grand et montagnard. Alors, du coup, c’est si naturel pour lui d’être Chef, si inhérent à sa personne, que ça n’est plus une particularité, c’est au contraire profondément naturel et universel comme le fait de respirer… Je ne sais pas si je me fais bien comprendre…
Sauf que le fait d’être Chef comme lui l’est, le rend vraiment unique. Ca rend tout très simple – on ne réfléchit pas pour être, on est et c’est tout. Il n’en fait pas une affaire d’état. Il ne se sent pas à part travaillant dans un milieu différent – de toute façon il ne travaille pas, il est. Il ne tergiverse pas, ne justifie pas, ne philosophe pas non plus. Il est, nature, sans provocation ni revendication… et ce caractère fait de chaque visite, un moment reposant.
Pourtant, nous discutons et débattons ; de la quantité de sel dans l’écume de courge, du fait d’être client ou prestataire Métro CCF, de l’envie de cuisiner local sans frustrer les clients désireux de produits lointains. Nous débattons mais finissons toujours par être d’accord, car nous savons qu’il y a beaucoup de nuances de gris entre le blanc et le noir, et que la seule façon d’être heureux dans ces teintes de gris, c’est en restant humble, honnête, zen et bienveillant.
Il lui en faut un peu de zenitude pour gérer ma visite. Comme je l’adore, je fais ma capricieuse… A mon arrivée, il est encore dans le TGV qui a du retard. Vient l’heure du dîner, je descends au restaurant, son équipe, charmante, m’installe à une table dans la salle… Mouaih…. Sauf que ce n’est pas là que j’ai envie d’être. Je veux être près du Chef, pour pouvoir découvrir ses assiettes, réagir instantanément et, surtout, pour pouvoir le photographier au passe… SMS au Chef, plein de caprice et de revendication…Oui, soyons honnête, je fais l’enfant. Le Chef, bien que toujours sur la route reste zen, passe quelques messages internes et, à peine le temps de boire mon inévitable Gin Tonic, que le jeune garçon m’invite à le suivre, et m’installe au sous-sol, à cette petite table dans le bureau, à quelques mètres de l’action qui m’intéresse… Entre temps, Christophe est arrivé, a enfilé sa tenue et pris les commandes.
De tout cela, je suis extrêmement reconnaissante. Mais vraiment énormément et profondément reconnaissante. J’ai tellement conscience du rythme du Chef ; je sais qu’il rentre de 3 jours assez intenses à l’extérieur ; que les premières neiges ralentissent son train et le mettent en retard… Mais que voulez-vous! Que veux-tu Christophe, tout semble si … naturel… normal… fluide… que je me permets de faire ma casse-pieds ;-).
Je me permets aussi de faire ma casse-pieds, car avoir la chance de prendre ces clichés durant le dîner est, pour moi, la seule manière de lui rendre hommage et de lui dire merci du fond du coeur.
Homard / laitue / menthe
Il y a aussi quelques petits morceaux de pomme de terre, et des gouttes de bisque-ou-quelque-chose-comme-ça profondément corsées et profondément bonnes… Ce plat est sublime. J’ai aimé la discrétion du homard caché sous les jeunes feuilles de laitue. J’ai aimé l’utilisation de cette laitue si commune et ici mise sur le devant de la scène. Un plat qui mêle superbe et modestie. Un plat aussi rustique qu’emprunt de finesse.
Truite du Vercors cuite façon « déshabillez-moi »
… purée de panais / navet boule d’or / pâte de citron & curcuma / mache et cresson … alors que Christophe me taquine pour cause de repas au Gin Tonic, il me sert le plat en accord parfait! … Truite sublime… claquant des feuilles verdoyantes… amertume du citron… Bouillon de cuisson du navet renforcé de la pâte de citron… Curcuma amené sur la pointe des pieds… parfait! C’est parfait!
Daim des montagnes de Christophe / coing / kale / noisettes / genièvre fou / poivre des cimes
La cuisine de Christophe est épicée, comme celle d’Alex est salée. Il ne s’agit pas de surjouer les épices ni de connoter systématiquement ses assiettes de notes exotiques. Le curcuma est à peine présent, la baie de genièvre pourtant extrêmement parfumée vient uniquement pour intriguer. Les épices exhaustent et réveillent légèrement les gouts sans éblouir.
La vérité sort de la bouche des enfants…
Encore tellement merci Christophe !
Je te souhaite une fantastique année 2018.
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14 février 2018 @ 12:15 pm
tres bel hommage à Christophe.
la nature la montagne le naturel ont toujours été les valeurs de Christophe qui a su mettre tout cela en formedans ce beau métier et en rajoutant son coup de pouce.
bravo et moi qui l’ai connu enfant je suis de très près cette belle carrière…
14 février 2018 @ 4:22 pm
Enfant ! Me demande comment il était 🙂 … Merci pour votre visite sur mon blog, Bien à vous, Stef