…aime prêcher la bonne parole de l’écologie – Moins de viande : Acte 2
Aujourd’hui, je vous donne la recette du plat de ce prêche en 3 temps, et vous explique quoi faire côté alimentation pour sauver l’humanité (Rien qu’ça!).
De façon générale, il faut consommer autrement pour
consommer moins en quantité mais mieux en qualité. (*)
(*) Attention : je ne prône pas la décroissance ni la déconsommation. Je prône la stabilité, l’inflation à taux zéro, et le choix de dépenser autant d’argent tout en achetant moins mais en achetant plus cher car de meilleure qualité. Je prône le remplacement de la possession de beaucoup de choses par la possession de quelques rares objets indispensables, de qualité et à durée de vie de plusieurs générations.
Côté alimentation :
- Manger moins : nous consommons 3500 Kcal / jour alors qu’il ne nous en faut que 2500 kcal. – je n’ai jamais compris comment les gens pouvaient en même temps se plaindre d’être trop gros et se plaindre de ne pas avoir assez d’argent pour manger bio,
- Manger bio,
- Manger moins carné ; une réduction de 50% de la consommation de viande (1 repas sur 2) engendre une baisse de 35% de la déforestation et de 10% du méthane.
- Manger mieux : réduire la quantité en augmentant la qualité et la proximité / valoriser les métiers et les filières locales / générer de l’emploi autour de soi / rémunérer dignement les éleveurs et ENTRER DANS UN CERCLE VERTUEUX.
Aujourd’hui, les Français consomment 88 kilogrammes de viande par an, soit près de 24 grammes par jour ce qui est assez peu mais cette moyenne louable cache de grandes disparités.
Nous mangeons toujours 2 fois plus de viande que les parents et 3 fois plus que les grands-parents.
Bonne nouvelle : en France, la tendance serait à la baisse surtout pour ce qui est du bœuf (devenu très cher), mais au niveau mondial, la consommation de viande explose (Chine et Inde / multipliée par 5 en 2000).
Je ne prône pas le zéro protéine animale.
Je demande à chacun d’en diminuer
sa consommation par 2 pour devenir « flexitarien« .
Sachant que ces protéines animales ne sont pas bonnes pour la santé si mangées en excès, et qu’elles doivent être limitées :
Source ANSES / LE MONDE
Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
(Attention à la consommation de fruits qui sont quand-même du sucre)
Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l’Institut Pasteur de Lille : « L’idéal est de manger de la viande rouge deux fois par semaine, et des produits animaux environ une fois par jour – en incluant les œufs, les produits laitiers, le poisson… Faire un jour par semaine végétarien est aussi une bonne idée ».
Donc vous l’avez compris, je ne suis pas du tout végétarienne dans l’âme et je n’ai aucun complexe à manger Bambi, les 3 petits cochons ou Pinpin le lapin. Par contre, il se trouve que, par goût personnel, je n’aime plus trop le bœuf et m’en passe sans souci. Pour le veau ou le porc, j’aime à en profiter attablée dans un bon restaurant dont le Chef saura sélectionner et cuisiner le produit cent fois mieux que moi. La volaille? Bof… Quelques poulardes ou pigeons au restaurant, mais de moins en moins… Ou la poule-au-pot au riz et fenouil de Maman… Le poisson alors? J’adore ! Comme les crustacés et les coquillages! Mais là encore, je laisse le soin aux Chefs de me les proposer merveilleusement sourcés et préparés – J’avoue, je craque de temps en temps pour quelques bulots chez mon Poissonnier ;).
Ce dont je ne me passe pas du tout par contre, ce sont les produits laitiers. Yaourts, fromages frais et fromages affinés sont à mon menu au quotidien. Comme je fais l’impasse sur la viande, je me dis que je peux m’autoriser ces plaisirs d’autant qu’il n’y a pas mort d’animal.
Les risques évoqués quand on parle de l’absence de viande au menu sont la carence en certains nutriments. Je crois que vue la quantité de nourriture que nous absorbons, nous ne sommes pas prêts d’être carencés en quoi que ce soit ; le problème de l’obésité est plus à l’ordre du jour que celui des carences (sans perdre de vue qu’on peut être obèse et carencé…). Ceci dit, ceux qui choisiraient de devenir des purs « végé » ou « vegan », devront veiller à ne pas être carencés en vitamine B12. Pour les autres, il existe la solution pour remplacer les protéines animales :
Après avoir dit aurevoir au t-bone « barbequté », on se tourne vers les légumes secs (pois chiche, haricots secs de toutes les couleurs, lentilles blondes, roses, noires, etc.), les graines, fruits secs et produits dérivés (amande, noix, chia, lin, … mais aussi purée de noix de cajou, pâte de cacahuète, huile de noisette…) et les céréales (sarrasin, orge, épeautre, blé, etc.). Il y a aussi le soja qui est une belle source de protéines mais gare aux O.G.M. De toute façon, tant qu’à passer à une alimentation non cannibale, autant en profiter pour passer au bio ; les protéines animales étant les produits les plus chers du panier, les remplaçer par des céréales et des légumineuses fera faire des économies et laissera de la place aux produits bien élevés et sans poison dedans. Bien entendu, vous gardez les fruits (raisonnablement) et les légumes (sans modération).
De plus, les légumineuses rendent heureux ! En favorisant la production de sérotonine, ces aliments ont un effet positif sur le bien-être, contre la dépression, l’irritabilité et même les hypertensions nerveuses. Alors qu’est-ce qu’on attend pour sauver le Monde?… Peut-être une bonne recette pour commencer (avec mes excuses pour l’absence de photo) :
Buddha bowl aux boulettes de bœuf et haricots rouges, ou comment diviser par 2 la quantité de boeuf
Pour 4 personnes soit 12 boulettes de 30 g :
- 240 g de bœuf haché
- 120 g de haricots rouges cuits
- 10 brins de coriandre fraîche
- 2 càs de graines de courge
- 1 peu de chapelure pour paner (option)
- Sel, poivre
- 1 peu d’huile pour la cuisson
Ecraser les haricots au presse purée (ou avec un gros fouet de cuisine).
A la main, les malaxer avec la viande, les graines de courge, la coriandre, sel, poivre. Former les boulettes. Les paner dans la chapelure (option).
Cuire à la poêle dans un peu d’huile pour les colorer puis placer au four à 60°C jusqu’au moment de déguster.
Pour la garniture pour 4 personnes :
- 12 Asperges vertes
- 12 Asperges blanches
- 250 g de pâtes semi complètes (pas de spaghetti ni de tagliatelles car difficile à manger)
- 20 g de graines de courge
- 20 g de graines de sésame
Et une bonne sauce :
- 200 g de patate douce cuite à la vapeur
- 1 càs de pâte de sésame
- 1 càs de pâte de miso
- Du vinaigre
- Du lait végétal ou de la crème végétale pour liquéfier
- Huile fumée, ou autre huile (chanvre, lin, courge…)
Cuire les asperges à la vapeur (ou à l’eau mais dans ce cas, gardez l’eau pour une soupe).
Cuire les pâtes (dans l’eau de cuisson des asperges si non cuites à la vapeur). Egoutter (en gardant l’eau), et conserver dans de l’eau froide en attendant le repas.
Cuire les patates douces (à la vapeur, ou dans l’eau de cuisson des pâtes et des asperges – toujours garder cette eau riche pour une soupe).
Mixer les patates douces avec la pâte de miso, la pâte de sésame, un peu de vinaigre, du lait végétal, l’huile, et éventuellement de l’eau de cuisson. Les quantités de chaque ingrédient sont à adaptées pour obtenir une sauce crémeuse et savoureuse.
Au moment de servir : réchauffer la sauce et les pâtes ensembles. En parallèle, placer les asperges au four à 60°C avec les boulettes de viandes.
Combiner l’ensemble des ingrédients dans un large bol puis agrémenter de graines de sésame et de graines de courge.
Ma complice du jour et joyeuse rouleuse de boulettes, Christelle !
A droite, les boulettes mi-boeuf mi-haricots avant cuisson, et à gauche des falafels maison