… Aime créer des recettes « sauvages » – Risotto aux nombrils de venus et plein d’autres idées de gourmandises
Quelques jours avant ma virée gourmande en Mayenne, j’ai profité d’un atelier découverte des plantes sauvages. Alors quand nous sommes arrivés au gîte après avoir descendu un joli chemin bordé de plantes sauvages comestibles, j’étais en joie à l’idée de cuisiner ces ingrédients nouvellement apprivoisés.
Le chemin qui mène au gîte, un véritable primeur à ciel ouvert!
La première recette que nous avons savourée fut tout simplement un mesclun de plantes sauvages. Porcelle, pissenlits, graillet grateron et nombrils de vénus. Assaisonnée d’une vinaigrette traditionnelle et accompagnant les premières asperges blanches de la saison, cette salade fut parfaite.
J’ai un gros coup de coeur pour le nombril de vénus. Visuellement, leur forme ronde et creusée donne des idées. D’un goût léger et sans amertume, ses feuilles, un peu épaisses, claquent en bouche pour libérer une jutosité rafraichissante.
Tout simple, un velouté carotte/oignon/nombril de venus
Gustativement, on ne sent pas vraiment les nombrils. Mais ça ne les empêche pas d’apporter leurs nutriments et un joli visuel.
Une assiette gourmande pour mettre en oeuvre les bons produits achetés à la très belle ferme fromagère du Pays de Pail.
Pour accompagner une tomme de vache et un petit fromage frais, nous nous sommes de nouveau composé une salade. En guise de vinaigrette, j’ai mélangé un yaourt de la ferme, un vinaigre local à l’ail des ours, du curry, du sel et des pétales de pissenlits. Aussi beau que bon !
Attention : sur la photo 3, les fleurs qui décorent sont des fleurs de renoncules. Je ne suis pas certaine qu’elles soient comestibles. Mais ici je n’en ai utilisé que 5, et nous n’avons pas été malades.
Un délice!! Un gratin de blettes auquel j’ai ajouté des feuilles d’ortie. Pour le réaliser, d’un côté, nous avons préparé une béchamel à l’ail et au poivre. De l’autre, les cardes des blettes ont été coupées en morceaux et cuites 3 minutes à l’autocuiseur (cocotte-minute). Le vert des blettes a été sauté avec les feuilles d’ortie dans un filet d’huile. Blettes et orties cuites ont été mélangées à la béchamel. Le tout est allé dans un plat à gratin. Nous avons recouvert d’un peu de fromage local râpé et au four pour gratiner.
Les coucou et un bourdon gourmand
La cake au miel et aux pâquerettes
Encore un « best-of »! Un gâteau au miel et aux primevères, des primevères communes et des coucous. Sans gluten, il se compose de farines de riz et de blé noir, de beurre, d’oeufs, d’eau et de feuilles de primevères. Seules les farines sont non locales. Les feuilles de primevères ont été lavées puis émincées finement avant d’aller dans la pâte à gâteau, crues. Les fleurs ont été collées au cake avec un peu de miel chaud. Malheureusement, il n’y avait pas de balance de cuisson au gîte (sic!). Il va donc falloir que je refasse ce cake pour vous en donner la recette précise.
Un incontournable des plats gourmands! Le risotto! La recette est celle d’un risotto classique avec quelques ajustements. Le mascarpone et le parmesan ont été remplacés par de la crème épaisse et une tomme de vache locale. Réalisé avec un bouillon de légumes maison, il est aussi parfumé d’oignon et d’ail nouveau. Enfin, en fin de cuisson, j’ai ajouté 2 belles poignées de petits nombrils de vénus et mélangé le risotto jusqu’à ce que ces derniers soient cuits (recette du risotto en fin de billet, version classique et version express à la cocotte-minute).
Et on termine notre série de créations culinaires sauvages avec un classique : le pesto de plantes sauvages comestibles. Le pesto, je le fais au pif. Je mets environ 1 petit verre d’huile dans le mixer. J’ajoute 1/2 verre de fromage coupé en petits dés, 1/2 verre de graines, 2 gousses d’ail puis je complète avec les herbes en mixant au fur et à mesure, jusqu’à avoir la texture que je souhaite. Je termine avec le sel et un peu de vinaigre pour relever le tout. Ici, J’ai utilisé de nouveau la tomme de vache locale déjà utilisée dans le risotto, des graines de tournesol et une huile de tournesol.
Pour la dégustation, j’ai mélangé de la brousse mayennaise avec du pesto jusqu’à avoir le goût que je voulais puis chaque petit nombril de venus a été garni de cette préparation. Quelques graines de tournesol et quelques fleurs de coucou sont venues décorer le tout et nous avons dégusté ces nombrils farcis en apéritif. Au soleil. En vacances. Ce fut parfait!
Cette semaine de vacances, à visiter les producteurs et les marchés locaux, et à cueillir des plantes sauvages comestibles en vue de créer des recettes printanières originales et gourmandes furent parfaites! Nous nous sommes laissés guider par la quête des bons produits. Nous avons rencontré des personnes engagées pour le très bon. Nous avons découvert des chemins généreux. Un mode d’emploi des vacances que je recommande chaudement.
Risotto aux nombrils de venus
Pour 4 personnes
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 25 minutes
- 200 gr de riz arborio ou carnaroli
- 70 cl de bouillon (pour moi, un bouillon de légumes mais ça peut être un bouillon de volaille, de boeuf …)
- 50 gr de parmesan râpé
- De l’huile d’olive (pour moi, huile de tournesol)
- 1 oignon pelé et ciselé
- 2 gousses d’ail pelées et hachées
- 10 cl de vin blanc sec
- 20 cl de crème liquide
- Fleur de sel et poivre du moulin
- 2 poignées généreuses de nombrils de venus lavés
Dans une sauteuse, faire chauffer un filet d’huile. Ajouter l’oignon. Cuire jusqu’à ce que l’oignon soit translucide et un tout petit peu caramélisé.
Ajouter de nouveau un filet d’huile d’olive et le riz puis bien mélanger pour le nacrer (autrement dit le rendre brillant et translucide).
Ajouter le vin et l’ail. Cuire en mélangeant jusqu’à ce que le vin soit absorbé par le riz.
Ajouter le bouillon, louche par louche, en mélangeant en continu entre chaque ajout, et en attendant que tout le bouillon soit absorbé pour ajouter la louche suivante.
Ajouter les nombrils de vénus et mélanger jusqu’à ce qu’ils soient tendres (penser à garder quelques petits nombrils crus pour la décoration du plat).
Ajouter la crème et le parmesan. Mélanger juste ce qu’il faut pour faire la liaison.
Eteindre et servir sans attendre.
Risotto aux nombrils de venus – version express à l’autocuiseur
Pour 4 personnes
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 15 minutes dont 7 en pression
- 200 gr de riz arborio ou carnaroli
- 40 cl de bouillon (pour moi, un bouillon de légumes mais ça peut être un bouillon de volaille, de boeuf …)
- 50 gr de parmesan râpé
- De l’huile d’olive (pour moi, huile de tournesol)
- 1 oignon pelé et ciselé
- 2 gousses d’ail pelées et hachées
- 10 cl de vin blanc sec
- 20 cl de crème liquide
- Fleur de sel et poivre du moulin
- 2 poignées généreuses de nombrils de venus lavés
Dans la cocotte-minutes, faire chauffer un filet d’huile. Ajouter l’oignon. Cuire jusqu’à ce que l’oignon soit translucide et un tout petit peu caramélisé.
Ajouter de nouveau un filet d’huile d’olive et le riz puis bien mélanger pour le nacrer (autrement dit le rendre brillant et translucide).
Ajouter le vin et l’ail. Cuire en mélangeant jusqu’à ce que le vin soit absorbé par le riz.
Ajouter le bouillon, mélanger et fermer l’autocuiseur. Cuire 7 minutes à partir du sifflement de la soupape.
Dépressuriser, ouvrir, ajouter les nombrils de vénus et mélanger jusqu’à ce qu’ils soient tendres (penser à garder quelques petits nombrils crus pour la décoration du plat). A ce stade, si le risotto vous parait trop liquide, poursuivre la cuisson en mélangeant. Il va épaissir et prendre son aspect crémeux appétissant.
Ajouter la crème et le parmesan. Mélanger juste ce qu’il faut pour faire la liaison.
Eteindre et servir sans attendre.