… Aime visiter les coulisses. Régis et Jacques MARCON… Il est des expériences qui vous transforment
… Après avoir savouré, bouchée après bouchée, tous les mets présentés lors de ce déjeuner mémorable, j’ai dévalé la pente jusqu’à l’école de cuisine où officiait Christophe pour profiter des 2 dernières heures de la formation du jour.
J’y ai retrouvé l’émerveillement déjà rencontré ici. Cet émerveillement qui s’affiche sur les visages des participants quand ils regardent Christophe travailler. Le silence s’installe. Point de mot pour commenter. On regarde. On se régale des yeux avant de se régaler tout court…. C’est beau et c’est tout !…. Enfin pas tout à fait car on ose tout de même quelques questions pour détenir toutes les informations et tenter de refaire à la maison… Moi, là, je me suis bien concentrée sur les 2 appareils qui entrent en œuvre dans la réalisation de la tuile-champignon et je pense que je vais vite me lancer…
Après le cours, Christophe m’emmène avec lui. Ce soir, c’est dans les coulisses que je dîne d’une soupe légère et avec l’équipe. Petit sentiment satisfaisant de faire partie de la maison 😉… Puis je passerai le reste de la soirée bien installée devant le passe où je trouve un petit coin hautement stratégique qui me permet d’admirer et photographier sans gêner.
Je passerai ainsi 4 heures durant le service du soir puis de nouveau 3 heures le lendemain midi, à tout observer… Si seulement cela suffisait pour apprendre… Et je regarde toutes ces mains qui manipulent les produits avec respect, chauffent en douceur, mélangent sans excès, tranchent en finesse, lissent, trempent, pistonnent, dressent, fouettent, ….
… puis envoient au rythme du Chef d’Orchestre, Monsieur MARCON. D’une voix bien posée et imposante, il appelle chaque plat. A chaque appel, sa brigade lui répond cet incroyable « Oui Chef! » – qu’il faut vivre en situation pour bien comprendre. Et ça, la télé ne peut le permettre !… et chacun prépare ce qu’il sait devoir préparer pour apporter sa contribution à chaque assiette. L’un cuit avec amour les petits légumes tandis que l’autre lustre la langoustine avant de la passer sous la salamandre. Ici, Mademoiselle finalise la sauce tandis que les derniers éléments de dressage apparaissent comme par miracle sur le passe. Et là…
… Croyez-moi, à ce moment-là, je retiens mon souffle et il y a cette petite boule dans le ventre qui me dit « Eyh! Miss! Si ce n’est pas de l’émotion ça?… »…….. J’ai vécu ce midi la beauté du travail de la maison Marcon dans les assiettes. Ce soir, je la vis en direct. Du rythme. De la précision… De la perfection…
Ce qui est beau aussi, c’est de voir le duo père-fils. En effet, en passant côté coulisse, j’ai la chance de rencontrer Jacques…. Jacques MARCON… Il est des parents qui peuvent être fiers de ce qu’ils ont donné à leurs enfants… Et fiers de ce les enfants font de ce qui leur est transmis… Là, Régis et Michèle MARCON doivent être bien fiers. Ils ont donné l’amour du travail et le talent en cuisine. Mais pas que… Les chiens ne font pas des chats… Quand Jacques vous parle, vous comprenez qu’il est aussi un Grand Monsieur. Il a ce petit truc en plus qui fait que vous vous sentez enveloppé de sa gentillesse et de sa prestance. Ce don tout particulier qu’ont les Grands Hommes et qui fait qu’on les suivrait jusqu’au bout du monde vivre des aventures extraordinaires, en étant certain qu’il ne pourrait rien nous arriver…. Ce truc qui fait qu’on est juste bien quand on leur parle, et qu’on voudrait passer encore des heures à échanger, discuter et comprendre…
… Sauf que là, Stef, il y a comme qui dirait un service à envoyer ! 😉
Ah tiens! Les cônes de l’apéritif que je n’ai pas eu le temps de photographier ! Eyh, sympa l’astuce des deux poches manipulées côte à côte pour remplir proprement des deux préparations 🙂
Tiens, mais je les reconnais ces verrines…. Et là, les mini blinies! … dont l’appareil est mis dans la poêle huilée avec une poche… Astucieux aussi… C’est comme ça qu’ils sont si petits… Oh, le consommé de champignons qui attend son tour….
Et ici, je reste un moment pour bien voir comment sont fabriqués ces mignardises pour les refaire à la maison… Marie me montre le truc pour les fines tuiles en caramel … Je le connaissais déjà le truc en fait ;-)….. Au passage, je retiens cette astuce qui consiste à bloquer la sonde de la thermosonde dans un fouet pour éviter qu’il ne fasse ce merveilleux plongeon dans la crème.
Bref, je passe un moment unique et magique à voir la préparation de ce que j’avais découvert quelques heures plus tôt. Oui. Magique. Il est vraiment magique de faire le lien entre ce que j’ai vécu lors du déjeuner, délicieusement installée devant la vallée et le ballet qui se déroule en cuisine.
Puis tout d’un coup, alors que tous les plats sont envoyés, jaillit une assiette un peu drôle. Inconnue… Moins finie mais qui sent furieusement bon! ….. Michèle, Régis, Christophe et Jacques goûtent un nouveau dessert. Je vis en direct cette genèse et ça, c’est juste incroyable… « Tiens Stéphanie, goûte et dis-nous ce que tu en penses ! ».… Euh pardon?…. Moi?… Vous voulez que je goûte et que je donne mon avis??????…… Euh comment dire… Euh….. Oh bah si vous insistez… Mais c’est vraiment parce que c’est vous! ….. 😉 ….. Là, il est question de banane rôtie, morille, caramel aux cèpes et pain d’épices… Ca ne vous ennuie pas si je finis ?……
Puis les 12 coups de midi sonnent… Allez Cendrillon, il faut quitter ce pays merveilleux et reprendre ta route…. C’est donc très vite que je dirai au revoir parce que si je commence à m’attarder…. je ne partirai pas… Oui, c’est à contre-cœur que je m’arrache à cette belle maison en emmenant avec moi des merveilleux souvenirs et de belles émotions.
Allez chez Régis et Jacques, c’est avoir envie de monter dans le grenier pour retrouver dans les cartons empoussiérés ce vieil herbier et le reprendre là où on l’a laissé
Allez chez Régis et Jacques, c’est avoir envie de marcher à quatre pattes en forêt pour trouver des champignons et écouter la terre qui vous parle.
Allez chez Régis et Jacques, c’est regarder chaque fleur avec un œil nouveau, un œil malicieux et gourmand, de « florivore » qui se dit « alors toi, ma Jolie, à quelle sauce pourrais-je te cuisiner? » 😉
Comme ces héros de téléfilms qui trouvent le passage vers la quatrième dimension, ici, j’ai trouvé la porte vers autre chose. La nature autrement. Aimer la nature autrement. Aimer autrement.
Mille mercis à tous,
Michèle, Régis, Christophe et Jacques,
Marie, Julia, Clément, Nicolas, Mickael, Stéphanie…. Mince alors cette incapacité à retenir tous les prénoms……
J’ai pris bonne note de l’invitation à revenir profiter de vous tous,
en laissant l’appareil photo dans son sac et en
le troquant contre le tablier !
27 mai 2010 @ 7:14
Superbe reportage, tu as vu comme la cuisine et son aménagement sont incroyables !! un plaisir toujours renouvelé de passer par t Bonnet !
27 mai 2010 @ 7:14
je vais me renseigner sur cette ecole. tu me donnes trop envie. ce lieu est incroyable