… Aime faire un jeûne et se sentir renaître – 3ème jour de jeûne sec
Finalement, hier soir, j’ai regardé un documentaire sur l’agro-alimentaire (Infrarouge – France 2). C’était plein de moments de mangeaille ! Et bien ça ne me faisait pas envie… Il faut dire aussi que je ne suis pas fan de la cuisine industrielle ni de la viande de volaille élevée en batterie. Documentaire très intéressant au demeurant.
Après ça, endormissement sans problème, suivi d’une longue nuit d’un profond sommeil. Je me lève avec la sensation d’avoir le cerveau bien éveillé … mais le corps super fatigué. Je me sens fébrile. La douche m’épuise et me mène droit dans le canapé, sous le plaid, avec mon thé rouge citronné (et toujours avec une touche de miel). Les frissons intérieurs ne me quittent pas… Quelques gargouillis se sont fait entendre mais pas longtemps. La sensation de faim est absente, mais l’envie de manger bien présente.
Après la douche, je bois une tisane que je parfume de jus de clémentine (3 quartiers pour une grande tasse donc ça va ;)), et d’une touche de miel.
Il est 10h. Je reste motivée. Je sais déjà que je ne vais pas craquer. D’abord parce que je n’ai pas fait le chemin des 7 derniers jours pour rien, ensuite parce que je suis extrêmement têtue. Et parce que je veux écrire, ici, que je l’ai fait… et que je ne le referai plus !… Quoique…
Je commence par quelques coups de téléphone. Ca, ça fait toujours plaisir… Un peu de paperasse, du rangement, et hop, d’un seul coup il est midi trente. Le soleil est là, je m’extraie du canap’ et je file bosser au jardin. Les débuts sont lents et fatigants. Je suis surprise par la rapidité de mon rythme cardiaque et de ma respiration, comme si je manquais d’oxygène. Mais je ne m’en inquiète pas. Tous les retours d’expérience sur le jeûne disent bien que le 2ème et le 3ème jour sont les plus durs physiquement.
Au jardin, je commence par brouetter un peu de gravier. Bref, j’ai commencé par le plus dur. J’ai quand-même fait 4 brouettes. Je suis fière de moi, et crevée donc je passe à une autre activité.
Plantation de consoude et réalisation de ses petites étiquettes
en plastique récupéré – boîte de margarine découpée).
Je suis contente de moi. Il faut être content de soi… Je suis d’autant plus contente qu’il est déjà 14h et que je peux me dire “Ca y est! Tu as fait la moitié des 5 jours et le plus dur est fait!”. Pour fêter ça, je décide de tailler les pêchers. Ils sont tellement beaux avec leurs fleurs rose vif. Je les adore et je les soigne.
Pour finir, un peu de découpe de petit bois pour la flambée du soir, et, hop, je retourne à mon canapé.
Je n’oublie pas, au milieu de tout ça, de boire, et boire, et boire encore. Ce n’est pas si facile de penser à boire assez souvent pour ingurgiter 2 litres d’eau par jour, surtout quand on ne se met pas à table.
Je finis l’après-midi tranquillement. Un peu de post-production de photos, quelques mails, coup de tel à ma Grande Soeur, visio-boulot avec le collectif, rédaction du blog…
D’un seul coup, la journée est finie. Ce soir, je me fais plaisir en louant un film de Dupontel. Je suis tombée sur ces mots de lui : « Je dirais que géopolitiquement, être le meilleur, c’est quelque chose qui est en train de faire fondre la planète…/… Toutes ces multinationales, ces produits, ces hommes d’affaires qui veulent être les meilleurs. Le résultat, c’est que la banquise fond et qu’on se chope des virus. Donc ça serait bien d’arrêter d’être le meilleur et de commencer à être juste soi-même, d’écouter un petit peu autrui et je pense que la planète peut se calmer. Mais bon, je ne suis pas sûr d’être entendu parmi les meilleurs ! ».
Ca m’a donné envie de voir un de ses films…
Je vous laisse phosphorer intérieurement, ou méditer en pleine conscience, sur ces mots d’Albert. Si juste. Comme toujours…
Bilan – Jeûne jour 3 :
– Je suis contente qu’il soit fini !
– Je termine ma journée avec une belle énergie mentale et physique, et la joie d’avoir passé le cap du 3ème jour. 3 sur 5. Je tiens l’bon bout!
– Je me concentre à l’immense plaisir que je vais avoir samedi matin quand je vais mâcher et avaler ma première bouchée de fruit frais. Je n’ai pas encore choisi quel fruit mais je sais qu’il va être divin.