Aime relever le défi locavore – Etape 2 : Pourquoi la résilience alimentaire & gâteau moelleux aux graines de courge
Comme je vous l’écrivais il y a quelques jours, dans le grand et gros bordel mondial que nous avons fichu et qui ne se limite pas à la question du CO2, chacun choisit son cheval de bataille. Moi, j’ai choisi de batailler pour une meilleure résilience alimentaire de mon territoire et je vous explique pourquoi :
La toute première raison est basique. Elle est tellement basique qu’elle forme … la base de la pyramide de Maslow, nos besoins physiologiques : Dormir, respirer, déféquer, et, bien entendu, boire et … MANGER ! Quand je regarde notre maison brûler, j’ai le sentiment que le besoin physiologique le plus précaire est « manger ». Je n’omets pas la question du « boire » et du « respirer ». Ma perception est qu’en cas de coup dur, j’aurais plus de mal à assurer le manger que le boire ou le respirer. Donc j’ai choisi de parler aux ventres de mes concitoyen.ne.s et lecteur.trice.s de ce blog (Ca tombe, bien, c’est un blog bouffe !). Une raison parallèle est que, de ce que je sais de l’histoire – autrement dit, pas grand-chose pour être honnête -, les peuples se sont mis en mouvement pour un grand changement quand la faim venait toquer à leur porte. J’ai l’espoir que si mes concitoyen.ne.s comprennent que leur pitance quotidienne est menacée, alors iels se mettront enfin réellement en mouvement vers une autre organisation.
La deuxième raison est que malheureusement, beaucoup de personnes en ont déjà marre d’entendre parler de crise écologique et de changement climatique… Comme le dit Stéphane, au menu des emmerdes, nous n’en sommes qu’à l’apéro. Et déjà, des individus en ont marre de parler du problème et d’envisager des changements ?… Ca, ça me fiche vraiment les boules j’avoue ! Bref. Donc, ne parlons pas écologie ni climat ni CO2. Parlons bouffe ! Si on explique à ces personnes « climato-phobes », que le système d’approvisionnement de notre alimentation est fragile et qu’il peut être brisé pour des raisons autres que le dérèglement climatique (et c’est bien le cas) ; si on ajoute qu’en cas de casse, il n’y a aucun plan de secours, alors là, ces personnes comprennent qu’elles sont potentiellement en danger et se mettent en mouvement.
La troisième raison est que les solutions face au problème de résilience alimentaire existent très concrètement et sont à portée de main des citoyen.ne.s.
La quatrième raison est que, et c’est là où la magie opère, la réponse aux problèmes de résilience alimentaire est la même que celle aux problèmes de :
- crise écologique,
- crise sanitaire (obésité, maladie cardio-vasculaire, etc., … Covid aussi en passant).
Je vous donne cette réponse ? C’est Stéphane qui l’a donnée, en 2008 : LO-CA-VO-RISME. Consommer local. En vérité, comme il l’explique aussi, c’est le triptyque « Locavorisme / circuit-court / fait-maison » qui est LA solution. Autrement dit, achetons des produits frais aux producteurs de notre région et mettons-nous aux fourneaux!
(NDLR : Locavorisme = un minimum de kilomètres entre producteurs et consommateurs ; Circuit-court = un minimum d’intermédiaires entre producteurs et consommateurs).
Dans le prochain poste, je vous détaillerai pourquoi je pense que « Locavorisme / circuit-court / fait-maison » est une bonne réponse à la crise climatique et à la crise sanitaire. Pour le moment, j’attire votre attention sur le fait que je parle « locavorisme alimentaire », parce que l’alimentation est mon domaine et parce que s’alimenter est vital. Mais consommer local concerne aussi tous les autres postes de dépense des ménages.
La recette d’illustration de ce billet est tout simplement le gâteau aux amandes et au gin proposée en septembre dernier. J’avais réduit l’impact du gâteau nantais en remplaçant le Rhum par un Gin Vendéen pour n’avoir que des ingrédients métropolitains. Ce coup-ci, j’ai réduit les « kilomètres » de ce gâteau en remplaçant les amandes par des graines de courge produites en Vendée (j’ai dû y ajouter également un peu d’huile, car la graine de courge est plus sèche que l’amande). Le résultat est divin et d’un très joli vert !
Gâteau moelleux aux graines de courges
Pour 6 à 8 personnes
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 45 minutes ; Four : 170°C
- 3 oeufs
- 120 g de sucre
- 150 g de graines de courge
- 75 g de beurre
- 50 g (5 cl) de Gin local (Vous pouvez le remplacer par un jus de fruit ou du lait)
- 50 g d’huile de graines de courge
- 40 g de farine de riz (doit aussi fonctionner avec de la farine de blé noir ou autre farine sans gluten)
Chemiser un moule à charnière ou un moule à manquer (pas trop large).
Faire fondre le beurre. Séparer les blancs des jaunes.
Préchauffer le four à 170°C.
Dans un mixer, hacher finement les amandes. Ajouter 60 g de sucre, les jaunes, la farine, le beurre fondu, l’huile et le Gin. Débarrasser dans un saladier (ou cul-de-poule).
Monter les blancs en neige. Ajouter le reste de sucre et fouetter pour “serrer” les blancs.
Incorporer les blancs en neige à la première préparation, en trois fois.
Verser dans un le moule.
Cuire 45 minutes (en tournant le gâteau dans le four à mi cuisson).
Sortir du four, démouler quand le gâteau est encore tiède.