Aime relever le défi locavore – Etape 4 : Demandez l’programme!
Dans les épisodes précédents :
- Stéphane Linou, inventeur du locavorisme et défenseur de la résilience alimentaire
- Résilience alimentaire, la bataille que j’ai choisie
- Locavorisme, prévenir et guérir la Terre et les Hommes
C’est bien beau tout ça. Mais, maintenant, on fait quoi? Comment sensibiliser les citoyens de mon territoire à la culture du risque et à la nécessité de restaurer notre résilience alimentaire? Comment les convaincre que le scénario de rupture de la chaine alimentaire n’est pas de la science-fiction et qu’en tant que citoyen, on a les armes pour prévenir ce risque?
Là aussi, je suis particulièrement adepte de M. Linou, car il ne clôture pas ses conférences en disant « allez ! Debout ! Agissez ! Réunissez-vous entre amis et voisins, et bougez ! »… Non non non, Stéphane il propose du concret ! Et, concrètement, il propose des formations aux Elus pour bien appréhender le sujet et pour imaginer de vrais plans d’actions territoriaux. Il propose, en supplément, de relever son défi locavore.
Nous, on a décidé de faire les deux et même trois tant qu’on y est !
Le collectif sans nom… Mais ça va venir !
Mais qui sommes-nous…
J’avoue que ce « nous » est né suite à un « Réunissez-vous entre amis et voisins, et bougez ! ». (Comme quoi… pas si mal…)
Pour être précise, c’est Louise qui, après avoir « encaissé » une des dernières conférences d’Arthur Keller (à regarder ici), a envoyé un email à tous les amis et contacts qu’elle savait inquiets de l’avenir. C’était en Octobre. Ce mail a débouché sur un apéro d’éco-anxieux bien contents de partager cette anxiété avec d’autres dont l’inquiétude est doublée d’une bouillonnante envie d’agir. Cet apéro a été le premier pas vers ce challenge que je vous raconte depuis 3 billets.
Que faisons-nous…
Lors de cette première réunion d’éco-inquiets pas anonymes du tout, chacun a proposé des pistes d’action. Je suis arrivée avec mon intérêt pour Stéphane Linou et pour le concret qu’il propose. Comme dans le package, il y a l’idée de partager un excellent repas, on a tous signé pour relever le défi ET pour organiser la formation des élus.
(Je vous l’ai écrit précédemment : si vous voulez motiver les troupes, parlez à leur ventre !)
Comme ce défi locavore et cette formation aux élus manquaient un peu d’ouverture aux autres, alors on a aussi décidé d’organiser une grande conférence publique et gratuite avec Stéphane Linou « on stage ». Ce dernier, adorable, a accepté sans attendre et avec grand plaisir !
La date fut rapidement fixée au 3 mars. Ce jour-là, Bois-de-Céné, petit commune sans prétention du Nord de la Vendée (2000 âmes) vivra une journée passionnante dédiée à « la résilience alimentaire, une question de sécurité nationale ».
Ca se passera en 3 temps forts :
- 9h-17h : formation de 15 élus de Bois-de-Céné et de ses environs (On consomme local !)
- 12h30 : défi locavore où seront invités les participants à la formation, les journalistes du coin et quelques autres convives très chanceux
- 20 h : conférence grand public et gratuite (Salle des Cigognes, Bois-de-Céné)
On se tâte pour un apéritif locavore ouvert sur inscription et avec participation… Affaire à suivre…
Et pour changer un peu, je vais vous donner, non pas une recette de cuisine, mais la recette, pas-à-pas, pour enclencher la même démarche chez vous, dans votre commune. Croyez-moi, c’est une recette pour débutant et le résultat est délicieux !
Mijotée de sensibilisation à la résilience alimentaire sur votre territoire
Pour 5 élus minimum, des journalistes, des personnes motivées par le sujet…
Préparation : disons… 7 jours : organisation et contacts ; 2 jours : préparation du défi locavore ; 2 jours : communication ; la veille pour faire les achats, centraliser le matériel si besoin… ; le jour J
Ingrédients :
- Quelques soirées partagées avec votre groupe, autour d’un apéritif dinatoire
- Un grand salon ou salle à manger pour accueillir ce petit monde
- Ordinateurs, téléphones portables, bref, rien d’inhabituel
- Une Mairie ad’hoc pour soutenir le projet (soutien moral ; prêt de la salle de formation ; prêt de la salle de conférence… mais 0 euro!)
Déroulé de la recette :
1 – Rencontrer des personnes sensibles aux questions écologiques et climatiques : ça, c’est très facile. Il suffit de faire ses courses à la Biocoop ou à l’épicerie-vrac du quartier, de se rendre directement chez le maraicher du coin, d’acheter son pain chez le paysan-boulanger, et de discuter avec les personnes sur place, de devenir membre d’une AMAP, de participer à la marche pour le zéro déchet du village, de financer (même à petite échelle) un projet paysan ou social de son territoire, devenir membre d’une association sympa… En parler à tous ses amis et voisins… Bref, il y a mille façons. Si vous affichez en permanence un beau dynamisme et une envie d’agir, vous trouverez quelques personnes prêtes à vous rejoindre.
2 – Proposer une soirée pour échanger sur ce qu’on ressent face au mur sur lequel on fonce (soirée où chacun apporte à boire et à manger… Souvenez-vous qu’on parle aux ventres). A notre première réunion, nous étions 6, à la 2e, 13.
3 – Lors de cette soirée, proposer d’organiser ce combo gagnant :
- Défi locavore (je vous explique tout là-dessus dans le prochain billet),
- Formation des élus,
- Conférence grand public
4 – Me contacter via ce blog (en laissant un commentaire), pour qu’on échange, puis que je vous mette en relation avec Stéphane Linou.
5 – Solliciter les élus de votre commune pour leur dire que vous êtes inquiets et que vous voulez qu’ils se forment sur la problématique de la résilience alimentaire (que vous vous occupez de tout organiser ; et que c’est pris en charge directement par leur fonds de formation d’Elus) ; fixer une date avec eux. A ce stade vous échangerez aussi avec l’Institut Supérieur des Elus pour la prise en charge. NB : prévoir au minimum 10 semaines entre le feu vert de vos élus et la date du grand jour. Nous, nous avons validé la date du 3 mars un peu avant Noël, ce qui nous a laissé 4 semaines pour l’étape suivante et ce fut un bon timing.
6 – Valider avec la Mairie la possibilité d’utiliser la salle du conseil municipal pour la formation et la salle communale pour la conférence.
7 – Contacter les mairies des communes voisines pour annoncer la formation : une journée de formation doit accueillir 5 élus minimum, et peut accueillir jusqu’à 15 élus, alors diffusez l’information aux Elus voisins et récoltez les fruits de cette démarche, parce que, vous verrez, ça va tomber tout seul! Nous avons reçu 21 réponses positives et prévoyons donc déjà une deuxième journée de formation en début d’été !
8 – Préparer et assurer un bon gros plan de communication pour la conférence. Je vous en reparle dans un prochain billet.
9 – Organiser le défi locavore mais ça, ce sera aussi « la suite dans le prochain épisode »!
BERNARD Patricia
22 janvier 2023 @ 10:13 am
Très belle initiative. Bravo! A multiplier en effet, sur tous les territoires. Je suis intéressée par la conférence public. Je diffuse à mes contacts.
Je suis adhérentes au GarnemAnts.
A bientôt.
Stéphanie BITEAU
22 janvier 2023 @ 7:27 pm
Merci beaucoup! Le challenge pour nous tous, qui sommes déjà alertés sur le sujet, sera de venir accompagné.e par un.e ami.e, voisin.e, connaissance, qui n’a pas conscience de cette préoccupation :-).
Je vous dis à bientôt!